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GLAM Against the Machine : 3 ans au compteur !
CCC Média est allé à la rencontre de Frida Salo drag queen lyonnaise et Bühler DJ à ses heures perdues. Tou.te.s deux à l’initiative de la GLAM Against the Machine, un show Queer qui fête ses 3 ans en Avril.
Le commencement
La « GLAM Against The Machine » s’est lancée pour la première fois en avril 2018. Son nom est inspiré de Rage Against the Machine, un groupe de rap/métal aux influences funk et punk connu pour ses prises de positions politiques. Un groupe très apprécié par Maxime Bühler Antoine. La Glam en revanche illustre la scène queer qui est la leur, en référence aux paillettes, au glamour, aux drag Queen et bien-sûr à la fête. L’expression GLAM Against the Machine illustre à merveille leurs soirées militantes et festives.
C’est lors de “La GLAM 0”, une participation bénévole au festival Écrans mixtes pour organiser une soirée que GLAM Against the Machine reçoit de très bon retours et commence à exister.
Brooklyne St Hilaire – GLAM 5
Crédit photo : Jean Eustache Langar
Une adaptation à la situation sanitaire
Avant le confinement, la Glam était située la plupart du temps au Sonic, une boîte de nuit sur une péniche. Nombreux artistes et amateur.trice.s venaient s’y produire. Frida insiste sur le fait que tout le monde est le.la bienvenu.e :
“Il y a un mélange de tout à la glam, il peut y avoir des artistes passionnés, amateurs, comme il peut y avoir des intermittents du spectacle qui acceptent de s’accorder à nos lois financières parce qu’on ne peut pas vraiment leurs donner le cachet qu’ils veulent mais qui sont quand même pétri de passion et qui adore qu’on soit inclusifs.”
Les artistes amateur.trice.s se partagent un cachet équitable, tandis que les professionnel.le.s nécessitant de matériel bénéficient d’un cachet légèrement différent. Maintenant les choses ont changé, la GLAM n’a plus de rentrées d’argent depuis le premier confinement, plus précisément depuis la fermeture des lieux de nuit et d’évènements culturels. Frida invite donc les artistes à produire des shows vidéos, qu’elle retransmet sur la page facebook GLAM Against the Machine, ou sur son Instagram personnel. Ces shows virtuels sont bénévoles, pour les personnes qui ont le temps et l’envie de participer à la continuité du show même pendant cette période charnière.
Mimie Sizzle – GLAM 18
Crédit photo: Christina Saez & Yuna Feuillatre
Souvenirs et moments de partage
Pour Bühler le meilleur souvenir de soirée reste l’édition psychédélique. Il intervient en tant que DJ à côté de l’artiste Stéphanois Ourson 3000. Ils avaient pu passer des vinyles des années 60-70 de rock psyché. Un public réceptif et une soirée sécurisée pour tout le monde.
“Le public à été vraiment réceptif, et je trouve qu’à un moment de la soirée, pour moi ça a culminé dans l’espèce d’idéal de lieu que je voulais créer, dans l’ambiance que je voulais créer. Au moment où il n’y avait quasiment plus que des meufs qui dansaient sur la scène et dans la piste torse nu, et qu’elles étaient suffisamment à l’aise entre elles et safe pour se dire bah tient on va enlever le t-shirt on s’en fout, y’ a pas les gros relous qui nous font ch.. d’habitude. (…) j’étais très content de cette soirée.”
Pour Frida c’est la première GLAM burlesque qui s’est déroulée en février 2019, une soirée qui a marqué un tournant en termes d’organisation.
“Moi en terme d’organisation de spectacle c’était la première glam burlesque de février 2019 où j’avais mélangé les drag queens et les burlesques, c’est la qu’on à trouver la bonne formule sur scène, c’est là qu’en terme d’organisation je me suis un peu éclatée et Maxime aussi ”
Malva Morose – GLAM 18
Crédit photo : Lise Bisleau – Madeleine Faburel Dumail – Camille Pautass
Bühler et Frida sont dans l’attente d’une réponse du gouvernement face à la non réouverture des lieux culturels et des lieux de nuit. Tou.te.s deux ont hâte que ces lieux rouvrent, en attendant, pour fêter ses 3 ans, la GLAM Against the Machine créait une édition digitale où ancien.ne.s et nouveaux.elles artistes sont invité.e.s à produire une vidéo pour l’événement.
The show must go on !
Clémentine Terrasse, rédactrice pour CCC Média