
Couleur Café Citoyen
présente
Tombouctou Héritage : la santé par les plantes !
C’est à Fourvière que nous avons rencontré Maguelone Gilbert-Vidal, Présidente de l’association «Tombouctou Héritage».
« Tombouctou Héritage » est une association humanitaire qui part du principe que la santé est une priorité. La santé est aussi une hygiène de vie, nourriture saine et équilibrée, alliant soin par les plantes, contribuent à un état de bien-être physique et mental.
Créée en 2019, son nom a été choisi en référence à la ville de Tombouctou qui fût une capitale de sciences humaines, sociales et médicinales. La ville se situe au Nord du Mali, détruite en partie par les djihadistes en 2012. C’est en hommage à cette ville que ce projet a vu le jour.
CCC Média en reportage : interview par Georgy Batrikian
Pourquoi Fourvière ?
Maguelone est arrivée à Lyon en 2002, après avoir eu un vrai coup de cœur pour notre ville. Fourvière est devenue un lieu symbolique pour elle. Pour développer ses projets, Maguelone vient se ressourcer, s’inspirer, et trouver de nouvelles idées à cet endroit.
Pendant dix ans, Maguelone a tenu un café culturel «L’Antre Autre» sur les pentes de la Croix Rousse. Fourvière lui servait de lieu pour imaginer ses programmations, préparer ses événements. A travers ce café, Maguelone a rencontré toute l’équipe qui l’accompagne aujourd’hui dans « Tombouctou Héritage ». Parmi eux, Thibaut, Karine et Guillaume acteurs principaux de l’équipe française.
Karine s’occupe de la logistique, Thibaut est le web master et Guillaume en est le vidéaste.
Logo par Véronique Bilioud
Après le café, l’association
Lorsqu’elle ouvre son café, Maguelone pense que la culture est la meilleure façon d’aider les autres. Plus le temps passe, plus elle a envie d’être dans des actions concrètes. Ainsi, l’agriculture, la santé, lui apparaissent plus à même de répondre à son besoin d’action.
C’est en 2016 qu’elle vend son café et monte le projet « Tombouctou Héritage » au Mali avec l’argent récupéré.
Crédit photo : Ibrahim Koné
Pourquoi ce lien fort avec l’Afrique ?
Maguelone commence ses voyages en Afrique à 18 ans, avec un voyage au Burkina Faso. Maguelone cherche à partir dans un endroit totalement différent, qu’elle ne connait pas…
A son arrivée en Afrique, elle rencontre de nombreuses personnes et fonde une première association humanitaire de soutien scolaire, réaménagement de locaux et d’appui sanitaire. Ainsi elle intervient pendant plus de cinq ans sur place avec cette association.
Maguelone continue de voyager en Afrique de l’Ouest, très touchée par la culture spirituelle de ces pays qui vise à prendre soin de tout ce qui vit. C’est ainsi qu’au Mali, elle rencontre des personnes en adéquation avec cette spiritualité. Voulant réaliser des actions concrètes, Maguelone se lance et développe le projet de médecine par les plantes et la construction d’une ferme agro-écologique.
Crédit photo : Maguelone Gilbert-Vidal
Juste avant son départ, Maguelone cherche une plante qui peut soigner le paludisme, une maladie qui fait des ravages en Afrique. Ayant pour habitude de se soigner par les plantes, c’est tout naturellement qu’elle souhaite en trouver une qui viendra à bout de ce fléau. Grâce à une naturopathe, elle découvre l’Artémisia et rencontre Lucile Cornet-Vernet, Fondatrice de la Maison de l’Artémisia en France. Cette maison, permet à beaucoup de pays dans le monde de posséder la graine d’Artémisia. Lucile procure à Maguelone un sachet de graines avec lequel elle va au Mali, aujourd’hui, la culture de l’Artémisia est le cœur du projet de « Tombouctou Héritage ».
Crédit photo : Maguelone Gilbert-Vidal
En janvier 2019, Maguelone rejoint le Mali avec son équipe française, de l’association « Tombouctou Héritage ». Ce voyage a pour but de poser les première bases de leur ferme agro-écologique.
Une action en trois volets : l’agro-écologie, la santé et l’éducation
L’agro-écologie a pour but de développer la culture des plantes médicinales et la construction d’une ferme.
Ensuite vient la santé, c’est le volet important pour la médecine par les plantes, avec l’Artémisia. La plante s’est très bien installée au Mali, très médiatisée, elle aurait également un impact sur la Covid-19.
L’association intervient dans seize villages, pour son volet éducation, les membres de « Tombouctou Héritage », organisent des formations pour apprendre à cultiver la plante et à l’utiliser.
Enfin, l’association possède un jardin médicinal, jardin où sont cultivées de nombreuses plantes visant à soigner diverses maladies.
Crédit photo : Guillaume Moiton
Des partenaires indispensables
Parmi les partenaires de « Tombouctou Héritage », on retrouve le dispensaire Banko Sieve, à côté de Bamako. Ce dispensaire est un lieu où l’association fait pousser des plants d’Artémisia.
L’IER (Institut d’Étude Rural) fait aussi partie des partenaires du projet, avec une équipe de recherche qui étudie la plante et ses bienfaits.
Enfin, la Maison de l’Artémisia France aide à développer le projet grâce aux graines et aux précieux conseils.
Développement du projet
L’Artémisia est de plus en plus connue, notamment grâce à la reconnaissance internationale de la plante avec ses guérisons spectaculaires du paludisme.
Dans les autres projets de l’association, Maguelone et son équipe prévoient de construire de nouveaux bâtiments. Une salle de séchage, de broyage et d’emballage de la plante pour en faire de la tisane.
De plus « Tombouctou Héritage » cherche à avoir un relais médiatique fort et des aides de toutes les personnes qui le souhaitent.
Ainsi pour aider, chacun peut déjà partager leurs publications sur les réseaux sociaux afin de faire connaître l’association. Il est également possible de faire des dons à l’association via leur site internet. Ce sont des dons sécurisés déductibles des impôts.
« Tombouctou Héritage » est en perpétuelle évolution et vient en aide au plus grand nombre…
Louise Oremus pour CCC Média




