Pari tenu pour l’association
« Ecriture Plurielle »

La première édition du salon de l’auto édition s’est déroulée toute la journée du samedi 13 mai 2017 au collège Marcel Pagnol de Pierre Bénite. Cet événement à réuni une trentaine d’auteurs de différents styles et genres dont chacun disposait d’un stand pour présenter et vendre ses œuvres et bien entendu rencontrer et discuter avec le public. La journée était également organisée autour de la vente/dédicace, conférences et tables rondes, ainsi que des animations et lectures pour enfants.

L’écriture pour réparer les maux. Qu’ils soient intimes, sociétales, politiques, de vécu ou de fiction, d’ici ou d’ailleurs, c’est dans le mot qu’ils trouvent refuge et se partagent. Là où les écrans nous délient les uns des autres, les livres ont ce pouvoir de nous lier l’un et l’autre. De genres aussi multiples que d’habitant sur la Terre, ils donnent à voir à notre époque contemporaine une écriture plurielle, loin des standards classiques et uniformes de la littérature élitistes et désormais révolues. Le citoyen de tout lieu s’exprime et porte sa voix, régénérant l’échange et la rencontre, pour mieux vivre nos différences.

« Ecriture plurielle » ; c’est justement le nom de l’association qui a lancé ce premier salon de l’auto édition. Promouvant la littérature contemporaine et la conception éditoriale de demain, elle vise avant tout à mettre en œuvre une cohésion sociale et humaine au travers des mots. Auteurs autodidactes, lecteurs invétérés ou simple curieux, tous et toutes ont été invité durant toute une journée pour se rencontrer, se raconter, et penser ensemble l’avenir de la production littéraire. C’est dans une ambiance chaleureuse et conviviale qu’on pu partager écrivains et lectorats tant sur leurs expériences de vies que sur les chemins qui les ont menés à s’auto-éditer. Car, si nombres de livres fleurissent sur les étals des géants de la promotion culturelle, on ne peut que constater chaque année la redondance des mêmes auteurs, déjà à renommée nationale, donnant peu de visibilité aux nouvelles voix/es littéraires. Interviewés par radio plurielle, qui avait pour l’occasion posée antenne dans l’enceinte du collège, la plupart des auteurs ont été unanime sur le sujet. S’auto-éditer est avant tout le seul moyen qu’ils ont trouvé pour faire vivre leur plume face au rejet des maisons d’éditions. De cette difficulté à faire émerger leur parole sont nés des écrits plus riches et plus forts. Ils donnent alors à imaginer de nouvelles formes de productions et expressions culturelles, plus proche des Hommes, laissant percevoir toute la beauté de nos diversités.

Maurice MARCHAL, un écrivain atypique

Parmi la trentaine d’auteurs venus investir les locaux du collège durant cette journée ; Maurice MARCHAL, écrivain au parcours singulier, présentait son premier livre « Prisons, des rats et des Hommes ».

Il y évoque par un court format son expérience de l’incarcération, les chemins qui l’y ont mené mais aussi ce/ceux qui l’ont fait voir un jour nouveau. Au côté de la sécheresse de la vie en prison que l’on découvre sans trop de sursaut, on y apprend surtout la rudesse de la libération. Comment penser sa vie après 8 ans cloîtré entre 4 murs ? Comment se définir humainement après 8 ans sous des regards accusateurs ? Si le poids du jugement est lourd à porter, celui de la dette l’est également. Tout reste à faire, tout reste à construire ; tant les formalités de sa vie que son identité.

Un Homme touchant et accessible, laissant au lecteur une écriture franche et spontanée. Désormais installé dans la région lyonnaise, Maurice Marchal prévoit déjà un second roman sur la question de la réinsertion. On a hâte !

Lucie Sancier Thébault

Pour en savoir plus :

http://ecritureplurielle.fr/autoedition-pierre-benite-salon-13-mai-2017/

Partagez l'article
Facebooktwitterlinkedinrssyoutube