Couleur Café

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Infaillible Jeunesse !

Du 7 au 10 juin les locaux de l’Université Catholique de Lyon accueillaient un événement impulsé par la « FabriK à DécliK » permettant aux jeunes porteurs de projets innovants de se rencontrer et de penser ensemble de nouvelles formes d’engagements. A résonnance citoyenne, écologique, sociale, solidaire… inspirées et inspirantes, les initiatives présentées ont toute pour objectif de promouvoir l’action des jeunes au sein de la société. Parmi les structures présentent pour l’occasion on a pu y découvrir plus en détail celle du service civique, un engagement encore mal connu…

On dit souvent de la jeunesse qu’elle ne veut pas travailler, entre errance et latence au fond d’un écran. Qu’inerte elle attend le prochain train que par charité l’Etat enverra – destination le vide, ablation de neurones.

Pourtant ;

Loin de la fainéantise, la jeunesse cogite, se rencontre et innove. Car si le taux de chômage chez les jeunes est considérable, ce n’est pas par indolence mais bien par rejet du modèle établi. Nombre de revendication le montre pertinemment chaque mois, cet idéal de société bâti par les aînés n’est pas celui partagés par les cadets.

Loin de la mort cérébrale, la jeunesse rêve et ose, elle questionne et se questionne.

En ligne de mire ?

Un monde plus juste. Juste tout court. Une justesse de temps, d’espace, de souffle.

Sensible aux initiatives locales et porteuses de sens, Couleur Café Citoyen s’est rendu vendredi 9 juin sur le campus de l’Université Catholique de Lyon, place Carnot, pour découvrir cet évènement organisé par la « FabriK à DécliK ». Curieux, nous avons arpentés les stands des diverses associations et organismes venus donner de la visibilité à leur projet. Parmi les jeunes pousses encore peu connues comme Katapult, se mélangeaient également les fameux Greenpeace, I-boycott ou encore Service civique

Initiative – Audace – Solidarité – Sociale – Justice – Ecologie… Et tant d’autres mots aguicheurs surplombant les étales, entre sourires et yeux qui pétillent. On y découvre des projets tous plus engagés les uns que les autres. Leur principal point commun : promouvoir l’action concrète des jeunes, permette l’initiative aux motivés ; en claire, donner une chance à celui qui en rêve, sans conditions préétablies.

On ne peut que … y croire ?!

Zoom sur le service civique

Stéphane Dumas, chargé des Services civiques au département du Rhône s’est déplacé pour l’occasion afin de mettre en lumière un engagement encore mal connu.

Il nous rappelle non sans enthousiasme l’objectif du service civique : permettre à des jeunes entre 16 et 25 ans (30 ans pour les personnes en situation de handicap) de s’engager au service de l’intérêt général, agissant dans un des neuf domaines prédéfinis (solidarité, environnement, culture et loisirs, éducation pour tous, sport, mémoire et citoyenneté, santé, développement international et aide humanitaire, intervention d’urgence en cas de crise), rémunéré 576,00 € par mois et sans condition d’un quelconque diplôme.

De plus, il est depuis peu ouvert aux ressortissants étrangers, tout type de séjour confondu.

S’ill a été impulsé par Nicolas Sarkozy comme sorte « d’héritage du service militaire », il prend sa forme actuelle avec François Hollande et y perd au passage sa connotation républicaine ; si bien que rare sont les organismes qui prétendront répondre à de telles valeurs.

Désormais, il est surtout un moyen pour les jeunes de prendre part à la vie d’une structure dont il partage les convictions et ambitions ainsi que de se voir offrir une formation à même le terrain.

En bref, il est avant tout et pour tout une riche expérience humaine.

Depuis 2010, près de 800 000 jeunes ont signé un contrat de service civique dans le département du Rhône, valorisant ainsi l’engagement et le dynamisme de la société civile. Il a permis à ces jeunes tant de se « découvrir eux-mêmes » que de financièrement s’émanciper.

Y croire ? Certains verront dans ces projets de réelles lueurs d’espoir pour l’avenir de nos sociétés, d’autres y répondront qu’ils ne sont que pièces de la machine infernale qui nous tient entre ses roues. La certitude est que ces initiatives nous démontrent une jeunesse engagée et décidée à vaincre les maux du monde actuel. Si de multiples projets se montent ainsi chaque année, portants tous les mêmes voix, pourquoi donc ne pas former qu’un ?

Car, plus loin que de simples projets ayant l’ambition de raviver nos cœurs citoyens, c’est bien d’une nouvelle philosophie de vie dont il est question.

Re-penser nos modèles politico-économico-sociaux (…) si fortement ancrés. Retrouver nos vies volées, prendre le temps, parcourir l’espace et reprendre souffle.

Ce n’est plus dans la perspective de demain que nous devons agir, perspective bien trop floue, mais bien de sentir le présent et s’établir maintenant.

Mais n’oublions pas que toute nouvelle construction nécessite un terrain sain et sans encombre.

Lucie Sancier Thebault

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