Couleur Café Citoyen
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đ ARTI’STORY # 12 : GLAM Against the Machine ! đ
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Nous avons rencontrĂ© Frida Salo et Maxime BĂŒlher Antoine, crĂ©ateurs de la soirĂ©e « Glam Against The Machine », il y a deux ans, et qui en sont aujourd’hui les organisateurs.
Une soirée de la scÚne Queer Lyonnaise
La « Glam Against The Machine » est une soirĂ©e qui offre une scĂšne Queer, ouverte aux Drag Queens, aux Drag Kings, aux effeuilleuses burlesques. Cette soirĂ©e se dĂ©roule au Sonic, une boĂźte de nuit situĂ©e sur une pĂ©niche amarrĂ©e sur la SaĂŽne. Cette soirĂ©e a pour but d’offrir un endroit « safe » oĂč le racisme, l’homophobie sont bannis, et oĂč les migrants et rĂ©fugiĂ©s politiques sont accueillis Ă bras ouvert.
Cette soirĂ©e est rĂ©servĂ©e aux adultes pour la bonne et simple raison qu’elle se dĂ©roule dans une boĂźte de nuit qui vend de l’alcool et que les shows peuvent avoir une expression sur la sexualitĂ©. Des spectacles de Drag Queens sont parfois adaptĂ©s pour un public jeune, mais ce n’est pas le but de la Glam.
La soirée en trois mots, selon Frida : « décapante », « excitante » et « passionnante ». Pour Maxime, la soirée rimerait avec « hippie », « punk » et « subversive ».
Une soirée engagée
La soirĂ©e Glam brasse un grand nombre de publics trĂšs diffĂ©rents en terme de rĂ©gimes sociaux, de cultures, d’origines.
Les sujets abordĂ©s sont tout aussi variĂ©s. On y retrouve la dĂ©fense des travailleuses et travailleurs du sexe, thĂšme abordĂ© aprĂšs l’affaire de l’assassinat de Vanessa Campos. Mais Ă©galement une levĂ©e de fond pour une association qui vient en aide aux migrants LGBT, ou encore les colloc fĂ©ministes qui ont affichĂ©s leur slogan contre Polanski lors de la derniĂšre Glam. Cette soirĂ©e est donc un lieu d’expression politique, de la part des organisateurs et des autres collectifs.
Pour Maxime et Frida, c’est aussi une occasion de dĂ©fendre les sujets qui leurs tiennent Ă cĆur, comme les minoritĂ©s, et se positionner du cotĂ© des opprimĂ©s : migrants, LGBT, personnes en situation de handicap.
Crédit photo : Julien Aki Duras
Qu’est ce qu’une Drag Queen ?
Une Drag Queen est une personne qui s’identifie dans le spectre fĂ©minin. La Drag Queen revĂȘtit les atours de la fĂ©minitĂ© tout en les amplifiant, les caricaturant, pour les rendre grotesques, tragiques, comiques et en faire un personnage de thĂ©Ăątre. D’une certaine façon les Drags Queens sont les opposĂ©s des Drags Kings.
De façon gĂ©nĂ©rale c’est une inversion des rĂŽles genrĂ© de bases.
Frida Salo est une Drag Queen Lyonnaise. ielle a choisi « Frida » comme prénom pour le cÎté glamour, et « Salo » car ielle « emmerde le systÚme ».
Pourquoi avoir choisi Lyon pour la soirée ?
Frida est originaire de Lyon, c’est sa ville natale et c’est donc tout naturellement qu’ielle a souhaitĂ© organiser les soirĂ©es GLAM dans sa ville. Maxime lui, vit Ă Lyon depuis longtemps Ă©galement, et c’est une ville qu’il affectionne particuliĂšrement.
Les soirĂ©es de la « Glam Against The Machine » se dĂ©roulent toujours au Sonic, une boĂźte de nuit que Frida et Maxime aiment beaucoup. Certain Ă©vĂ©nements peuvent aussi avoir lieu ailleurs lorsqu’une occasion se prĂ©sente, ou lorsqu’ils sont invitĂ©s Ă mixer vers d’autres horizons. En effet, ils sont tous deux les « DJ rĂ©sidents » de leur soirĂ©e.
Crédit Photo : Flo Vialle
Quels sont les projets à venir ?
Pendant le confinement, Frida a pris l’initiative de publier des vidĂ©os sur la page de la « Glam Against The Machine », toutes les deux semaines. Les artistes qui le souhaitent, envoient des vidĂ©os Ă Frida qu’ielle publie ensuite afin d’atteindre le public pour se divertir par internet.
Maintenant, tout est en suspend, car les événements prévus ont été annulés. Une chose est sûre en revanche, la premiÚre soirée Glam post-confinement se fera en petit comité, avec un retour aux origines.
Louise Orémus pour CCC Média