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 🍀 ARTI’STORY # 19 : Fany Buy et Pauline Picot ! 🍀 

Une rencontre inattendue…

 

LES POCHES DE RÉSISTANCES POÉTIQUES

Nous avons rencontré Fany Buy et Pauline Picot, l’une est comédienne, l’autre autrice, elle se sont associées pour monter le projet  : LES POCHES DE RÉSISTANCES POÉTIQUES.

Fany est comédienne, elle aime lire des textes d’auteur(rice)s, en partage via les réseaux sociaux. C’est ainsi que Fany rencontre Pauline.

Suite à l’allocution du Président de la République, le 6 mai 2020 ;  sur les métiers du spectacle, dans lequel il suggère « d’enfourcher le tigre ». Pauline publie le texte « CHEVAUCHONS-LE ». Fany  lit ce fragment et propose à Pauline un enregistrement audio du texte. Elles entrent en contact et décident de collaborer…

 

Une série originale

Pauline est une autrice, au départ, elle écrit des textes pour le théâtre et un peu de fiction. Elle écrit des récits très oraux, vocaux, créés pour être dits plus que lus. En parallèle, Pauline écrit beaucoup de petits fragments depuis quelques années, cette pratique s’est accentuée pendant le confinement. Elle écrit à l’intuition, sans vraiment réfléchir, simplement parce qu’elle en a envie.

La collaboration entre Fany et Pauline s’est faite avec comme base les fragments écrits par Pauline. Pendant la période trouble et incertaine du confinement, elles décident de créer des pastilles vidéo qui soient des lectures instantanées. Elles créent spontanément un format léger : des petites envolées, avec pour contrainte de ne pas « refaire trop de versions » pour que ces lectures soient des pastilles fraîches, travaillées et jetées avec confiance : un texte court, une voix, un montage de photos d’archives qui permet de sortir vraiment du contexte uniquement lié à la situation actuelle, une parution régulière, mais pas programmée, sur les réseaux sociaux.

Crédit photos : Pauline Picot et Fany Buy

 LES POCHES DE RÉSISTANCES POÉTIQUES évitent l’écueil d’une représentation prosaïque et nombriliste du confinement, et celui de se cantonner, d’ailleurs, à l’illustration de cette situation exceptionnelle. Faisant le pas de côté, elles évoquent la mise en scène de soi, la précarité, les inégalités face à une situation difficile.

Source photo : BNF

Elles décident de mettre en voix les fragments, accompagnées des photos du fond en ligne de la BNF. Les images éclairent le texte de manière cocasse avec des photos de personnes du XIXe ou du XXe siècle. La volonté de Pauline et Fany est de faire réfléchir, de secouer les idées reçues.

Des sujets frappants

Fany aime donner de la voix aux écrasés, permettre aux « sans voix » de parler, de s’exprimer.

Pour Pauline, tout la heurte, la traverse, la transperce. Dans ses textes elle transmet sa colère, sa tristesse, tout en gardant de l’humour. Elle aborde aussi des sujets comme la mise en scène de soi-même, la mort, le pathétique, la perception… Elle aime à employer une tonalité énervée et caustique…

Des projets

Ensemble, Fany et Pauline ne savent pas encore leur devenir. Elles réalisent la série de vidéos, qui se terminera quand elles n’auront plus de sens…

De son côté, Pauline a beaucoup de projets, une édition qu’elle ne peut pas encore nous dévoiler, ou encore un de ses textes qui va être monté sur scène. De plus, elle entame une autre série de vidéos en collaboration avec une comédienne et une photographe.

Ce projet se nomme « Les éclats ».

Pour Fany, comme pour beaucoup de comédiens, la période est assez calme en raison des nombreuses annulations ou reports des représentations pour la rentrée ». Ce mois-ci, elle est très active, 15 jours de laboratoire avec Olivier Maurin autour du dramaturge japonais Hirata Orizawa, une lecture à Vienne, des lectures pour les prestigieuses Editions du Cheyne, avec la Cie l’Autre Rive, un rôle dans la pièce LE BRASIER de l’auteur québécois David Paquet, mis en scène par Sarah Chovelon.

Louise Oremus pour CCC Média

 

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