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L’association Possible organise son Festival Justice & Prison

 

L’association Possible organisait ce samedi 10 juillet la deuxième édition du Festival Justice & Prison, sur la place Guichard, à Lyon. L’occasion de sensibiliser sur le milieu pénal à travers des animations, des interventions d’experts, des témoignages, des jeux… Au total, 10 associations étaient présentes pour informer les visiteurs sur leurs activités respectives.

Crédit photo : CCC Média

 

C’est sous un soleil de plomb que se tenait la deuxième édition du Festival Justice & Prison, organisé par l’association Possible. Créée en 2014, Possible lutte pour faciliter la réinsertion des personnes condamnées, et accompagne les projets visant à améliorer la réinsertion, via le programme Act’ice.

Interventions d’avocats, reconstitution d’une cellule, débats, jeux, le Festival Justice & Prison informe et sensibilise le public avec pédagogie : des quizz axés sur le milieu pénal et carcéral, un « chamboule-tout des préjugés », où l’on démonte des préjugés sur la prison, et d’autres activités. Léa Grujon, directrice de l’association Possible, explique que ce festival a pour but de « permettre aux passants et passantes de découvrir la réalité carcérale, le parcours de réinsertion, mais aussi permettre aux personnes qui le souhaitent de s’engager, d’aller plus loin ». Malgré la chaleur, ils étaient nombreux ce samedi à se promener entre les stands, et à participer aux jeux et débats organisés.

 

Crédit photo : CCC Média

 

Un secteur tabou

En France, on parle peu du quotidien des condamnés. L’association Possible souhaite agir à ce niveau-là. « C’est un secteur qui peut susciter beaucoup de tabou, de méfiance » explique Léa Grujon. De nombreux préjugés existent, « un passage par la prison remet dans le droit chemin », ou encore « la prison c’est gratuit », Possible lutte pour casser ces préjugés. Autour de la cellule de prison reconstituée, des affiches rappellent par exemple que la télévision est payante en prison, ainsi que certains produits d’hygiène.

Pour l’association Possible, la priorité est la réinsertion des personnes condamnées, mais aussi la recherche et la mise en place d’alternatives à la prison. Cette volonté part d’un double constat :  en France, on compte 63% de récidives après la prison, pour les personnes sans accompagnement ou aménagement de peine, et les prisons sont surpeuplées. « Le système carcéral est à bout de souffle » ajoute Léa Grujon.

 

Crédit photo : CCC Média

 

L’une des alternatives est le travail d’intérêt général (TIG), qui consiste à travailler gratuitement pour une association ou un service public. Possible, et ses partenaires, ont œuvrés pour le développement des TIG, notamment pour les petites peines. Grâce à leurs actions, l’agence du travail d’intérêt général est créée par l’État en 2018, consacrée à développer les TIG, mais aussi d’autres alternatives : le travail en prison, ou les formations par exemple.

 

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