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« L’Ineffable Théâtre vous attend pour une rentrée atypique »

 

Nous avons rencontré en cet été 2020, Benjamin Forel, metteur en scène et chorégraphe de l’Ineffable Théâtre.

Une compagnie créée il y a douze ans

A l’origine, la compagnie s’appelait « La Troupe du Levant », elle change de nom en 2015 pour devenir l’Ineffable Théâtre

La particularité de la troupe est de créer des spectacles hors les murs, dans des lieux lyonnais en sommeil. Depuis quatre ans, la compagnie investie chaque année, un nouveau lieu. Lieux endormis ou bientôt réveillés, prédestinés à être détruits ou rachetés. Ainsi en 2010, ils occupent l’Hôtel Dieu, après la fermeture de l’hôpital. En même temps, le « Bac à Sable » voit le jour, endroit de performances, qui garde le même nom mais change d’adresse tous les ans.

Comment trouver des lieux endormis ?

Parmi les lieux investis, on retrouve l’Hôtel Dieu, les usines Tase, ou encore Confluence. Aujourd’hui la compagnie se loge dans le technicentre SNCF d’Oullins à la Mulatière. Ce centre a été construit il y a 150 ans, fermé depuis janvier. Le centre va être réhabilité et la SNCF a autorisé la compagnie à s’installer, à la base pour un an, avec les circonstances, cela risque d’être un peu plus long, pour le  plus grand bonheur des artistes et des spectateurs.

Lors de ses spectacles, Benjamin et la compagnie recherchent un travail sensoriel, corporel, presque enfantin, avec peu de langage parlé, en utilisant la matière, le corps… L’artiste joue avec les sentiments, les émotions de la troupe et du public.

Les artistes sont invités à venir s’amuser, tester, « performer » dans les lieux investis. Ils créent directement sur place, leurs performances s’adaptent au lieu, à l’endroit choisi, à l’ idée du moment, aux matériaux trouvés. Comme un enfant arrivant dans un bac à sable, qui va s’amuser à créer un château.

Le château de sable se retrouve aussi dans le côté éphémère des performances. En effet, comme le château, le lieu du « Bac à Sable » va être détruit, transformé. Il n’en restera qu’un souvenir.

Une année compliquée

Cette année, la compagnie a annulé ses événements en raison de la pandémie. Les douze intervenants de la troupe ne pouvant se produire ensemble sur scène, ils ont imaginé des spectacles chacun de leur côté. Ainsi, pour la première fois Benjamin est monté sur scène, seul, afin de jouer une rétrospective des douze dernières années de création.

Les artistes invités par la compagnie ont réinventé des spectacles, en les adaptant aux circonstances. Par exemple, certains ont créé des performances pour seulement un public de 5 personnes ou même un spectacle joué pour une personne à chaque fois. Les artistes jouent un grand nombre de fois par jour, afin d’arriver à un plus grand nombre de spectateurs.

Le « Bac à Sable » est un laboratoire, où les artistes inventent de nouvelles manières de faire de la danse, du théâtre…

Pour la première fois, en cette fin de saison, le financement se fait avec tous les artistes. Les recettes de la billetterie et de la buvette sont regroupées dans une cagnotte commune, la somme est répartie à la fin de l’événement à part égale entre tous les artistes.

Des projets pour la rentrée

Le « Bac à Sable » ré-ouvre en septembre, avec une belle programmation, faite autour de festivals thématiques. Ce sont les artistes associés qui proposent la programmation.

Par exemple, les danseurs du CSND organisent le festival Chute Libre.

Pour le moment toute la programmation reste inchangée. L’avantage du lieu est que la compagnie installe tout, aménage l’espace à sa guise…

La troupe ne connaît pas encore le prochain lieu qu’elle investira. Ces lieux sont souvent trouvés à la dernière minute, en seulement quelques mois. Pour accéder aux spectacles, la réservation reste obligatoire, afin de maîtriser le nombre de spectateurs.

Retrouvez Benjamin Forel et l’Ineffable Théâtre, dès septembre pour de nouvelles aventures…

📆 24 septembre : Ren Hang (Flipbook)

Louise Oremus pour CCC Média

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