Couleur Café Citoyen
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Le Festival de Théâtre Amateur de Lyon 2021
Le 8 octobre dernier, quatre responsables du Festival de Théâtre Amateur de Lyon nous ont accueillis au sein du Théâtre des Asphodèles afin de lever le rideau sur leur initiative, renouvelée cette année pour la quatrième fois, qui a permis de réunir sur les planches 8 troupes amateurs garanties 100% locales.
crédits photos : CCC Média
La genèse du Festival
L’équipe de CCC Média a eut la chance de rencontrer quatre initiateurs de ce projet au sein de la Métropole : Agnès Faye vice présidence à la fédération de théâtre amateur du comité département du Rhône, Mohammed Hafsi Président du Comité départemental du Rhône, Pierre Gascon adhérent de la fédération nationale des comédiens amateurs et Jean-Paul Sadi membre du conseil d’administration du Comité du Rhône de la fédération du festival de théâtre amateur.
« Ce festival de théâtre amateur est né de la volonté d’administrateurs et de militants au sein de la FNCTA de Lyon. Il y a 8 ans, on s’est dit qu’une ville métropole comme Lyon n‘avait pas de festival de théâtre amateur alors on a commencé à s’interroger, à travailler, à réfléchir et on a monté un festival » Mohammed
La quatrième édition du festival s’est tenue du 7 au 10 octobre, toujours portée par la volonté du Conseil départemental du 69 de permettre à des troupes de la région de se rencontrer et de partager leur passion commune. Le festival se renouvelle tous les deux ans grâce aux soutiens de la Ville de Lyon et du Crédit Mutuel Enseignant.
« Nous n’avons demandé aucun subvention, sauf à notre banque Crédit Mutuelle Gerland qui nous attribue une petite subvention, le festival est autofinancé par le Comité départemental et par la billetterie » Mohammed
crédits photos : CCC Média
Programmation et compagnies : un concentré de locaux
Malgré la crise sanitaire, le festival a tout de même ouvert ses portes aux spectateurs leur proposant d’assister aux représentations de huit compagnies de théâtres amateurs membres de la fédération.
« Suite à la covid, on a quand même lancé notre festival, on avait 9 candidatures dont une qui n’était pas adhérente puis on a décidé de prendre les 8 candidats, on s’est dit cette année on les prend tous et on a aménagé notre planning pour tous les faire jouer. On a pas vraiment fait de choix, on connaissait les compagnies, on savait que c’était des bonnes compagnies et qu’on allait avoir des bons spectacles » Agnès
En ce qui concerne la programmation et les compagnies qui foulent les planches du Théâtre des Asphodèles, les organisateurs nous garantissent des troupes de qualité 100% locales.
« Nous notre festival il est vraiment local, c’est que des troupes du Rhône, on attend de grandir avant de s’ouvrir » Mohammed
« On a suivi leur travail, on est garant d’une certaine qualité » Mohammed
Il était donc possible d’assister aux représentations de 8 troupes rhodaniennes : la compagnie In the Heart de Lyon 7ème, Coulisses de Maison Forte de Vourles, Cie de La Lettre G de Lyon 3ème, Cie BALAD de Belleville sur Saône, Les « Jeux-Dits » de Grigny, la Compagnie l’Art-Scénic d’Écully, Les Bohémiens de Lyon 6ème ainsi que le Théâtre les 400 coups originaires de Brignais.
crédits photos : CCC Média
Un festival haut en couleur au cœur de la cité lyonnaise
Le Festival de Théâtre Amateur lyonnais accueille spectateurs et participants dans le théâtre chaleureux et atypique des Asphodèles, situé dans le 3ème arrondissement, grâce à un partenariat renouvelé pour la seconde fois entre les deux partis.
« Nous sommes dans les locaux du théâtre des Asphodèles, qui nous accueille pour la deuxième fois, on a loué un partenariat avec Thierry le directeur et ses équipes, l’accueil ici est formidable, on souhaite vraiment pérenniser ce partenariat, j’aimerais vraiment remercier l’équipe qui se plie en quatre pour nous accueillir, et ce n’est pas seulement une parole du comité d’organisation, c’est ce que ressentent les troupes depuis l’année dernière déjà. » Mohammed
La convivialité du théâtre des Asphodèles est donc le parfait endroit pour venir admirer nos troupes lyonnaises et célébrer le sixième art dans sa forme amateure.
« On espère grandir, notre but c’est de se faire connaitre et de faire connaitre notre fédération et vive le théâtre ! » Agnès
On vous invite à retrouver toutes les infos du festival via leur page Facebook et leur site internet.
Fiona, rédactrice chez CCC Média
Couleur Café Citoyen présente « COULEUR CAFÉ » Le direct… La première en direct # 1 ! L’émission interactive et citoyenne de Lyon et sa banlieue, # 1 « Couleur Café » en […]
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présente
« COULEUR CAFÉ » Le direct…
La première en direct # 1 !
L’émission interactive et citoyenne de Lyon et sa banlieue, # 1 « Couleur Café » en direct de Radio Pluriel.
Avec nos partenaires, nos invités, toute l’équipe de jeunes en mission service civique, les stagiaires/étudiants en journalisme, tous réunis avec le Petit Club journalistique et les bénévoles de Couleur Café Citoyen.
Toute l’équipe de Couleur Café, Jean-Philippe, Mô, Maryse ont animé et nous ont fait découvrir des rubriques tout en humour lors de cette première édition de « Couleur Café » en direct de Radio Pluriel, 91.5 FM.
Nous sommes allés à la découverte de la nouvelle scène Lyonnaise, musicien(ne)s, chanteurs(ses), compositeurs(rices), comédien(ne)s, metteurs en scène, humoristes… nous ont rejoints pour parler de leur actualité !
Nous commençons par la rubrique association et collectif.
Solange Turpani du collectif “découverte à Vaugneray” est venue nous présenter la création d’un circuit touristique pour découvrir le village de Vaugneray dans l’ouest lyonnais.
Cette création est possible grâce à une équipe de neuf bénévoles pour les habitants du village (ou non d’ailleurs, chacun est le bienvenu !) mais surtout pour les enfants.
L’association est un collectif citoyen qui s’appelle “découverte à Vaugneray” du nom du circuit. Il y a deux circuits différents : un premier qui fait 1km et demi (rando pour les amateurs) et un autre pour les plus aguerris qui est un peu plus long. Il y a à chaque fois des points d’arrêt prévus pour profiter des paysages, etc.
C’est en ce moment la première phase “découverte à Vaugneray, sur les pas de l’histoire” sur les figures locales qui ont fait l’histoire du village. Ils ont voulu pour cette première phase mettre l’accent sur les traditions. Le but c’est de se souvenir, d’apprendre et surtout de transmettre notamment aux enfants.
N’hésitez surtout pas à venir et même d’amener vos enfants !
Aurore est ensuite venue pour l’association “possible” !
Elle nous explique que le système pénal et carcéral est à bout de souffle. En effet, la prison est vue comme une peine de référence alors qu’elle est surpeuplée et souvent inefficace pour lutter contre la récidive.
Pourtant, il existe bel est bien des solutions, des peines alternatives comme le travail d’intérêt général, le placement extérieur, et des initiatives associatives qui vont accompagner la réinsertion des personnes condamnés mais aussi les préparer à la sortie de prison. Ces solutions reposent sur la société civile et elles ont besoin que cette société civile change de regard et s’implique pour les développer, car souvent les citoyens connaissent mal ce système ce qui suscite méfiance, fantasme et discrimination envers les personnes condamnées.
C’est pour cela que l’association “possible” a été créée en 2014 pour justement rendre accessible le milieu pénal et carcéral et puis pour accompagner l’engagement dans ce secteur par des actions à la fois de sensibilisation mais aussi de formation. Leur but est d’informer les citoyens de ce qu’il se passe en prison pour ensuite leur donner envie de s’engager. Pour se faire, des événements conviviaux et ludiques de sensibilisations sont organisés sur Lyon mais aussi en ligne à destination de différents publics (le grand public, les jeunes ou les entreprises) pour comprendre la justice, déconstruire les préjugés sur la prison et leur donner envie d’agir.
Tout le monde peut devenir bénévole !
Avec DameLila c’est le début de la rubrique culture !
C’est une chanteuse / compositrice et interprète qui écrit ses propres textes depuis deux ans, et qui chante depuis ses quinze ans. Elle joue également du piano. Ce sont des chansons en français de variétés françaises avec des influences assez vintage (jazz, opéra, comédie musicale et même musique du monde). Ce mélange crée un univers assez particulier. Vous pouvez découvrir quelques chansons sur sa chaîne youtube ! Elle finit en ce moment d’écrire ses chansons pour pouvoir proposer un spectacle de 45 minutes.
On continue toujours sur la culture, et après avoir parlé musique, nous allons parler théâtre avec le spectacle “Souviens-moi”, écrit par Raphaël Petronio, avec Michèle Fayard la comédienne. “Souviens-moi” est un spectacle de la fusion de la danse, du théâtre et de la musique sur la thématique de la maladie d’Alzheimer. France Alzheimer Rhône représenté aujourd’hui par Elizabeth Marcenac est partenaire de ce spectacle (il y a une rétribution de 2 euros par place vendue à l’association !).
On n’est pas du tout dans le pathos malgré la thématique assez lourde, c’est très poétique par les textes, la danse et la musique. Il y a plusieurs lectures mais surtout c’est accessible à tout le monde même aux enfants !
Pour aller voir le spectacle c’est à partir du 11 novembre, le jeudi, vendredi, samedi à 20h au théâtre Acte 2 à Lyon. Il y aura aussi des dates en mars 2022 ! Pour novembre, les places sont en vente sur BilletRéduc.
Enfin, nous avons accueilli Cécile Bocchietti, alias Lola Tchatchatcha, une clowne ! Elle est pluridisciplinaire : slameuse, animatrice culturelle. Elle monte en ce moment sa propre boîte “figure toi” pour que tout le monde trouve son clown de poche ! Elle reviendra souvent dans l’émission !
La pause musicale nous est offerte par :
DameLila, qui nous fait le grand plaisir de nous offrir un magnifique chant « A cappella », et découvrir sa dernière création…
musiques diffusées libres de droits !
Une émission toute en humour, joie et découvertes… !
Un grand merci à toutes et tous, merci aux artistes qui nous autorisent à publier leur musique.
Ensemble, nous avons animé l’émission radio interactive et citoyenne de la Banlieue Lyonnaise « Couleur Café ».
Belle écoute !
Couleur Café Citoyen présente Reg’Art # 12 : CAT-R6, l’art du collage Le 14 septembre dernier, CAT-R6 nous accueillait chez elle pour une interview intimiste. Artiste basée à Lyon, elle […]
Culture Environnement Les arts Reg'Art : mise en avant des artistes lyonnaisCouleur Café Citoyen
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Reg’Art # 12 : CAT-R6, l’art du collage
Le 14 septembre dernier, CAT-R6 nous accueillait chez elle pour une interview intimiste. Artiste basée à Lyon, elle réalise ses œuvres en utilisant, entre autres, la technique du collage. Avec elle, on parle de street art, de médiation artistique et de recyclage !
Camille Terrenoire, de son nom d’artiste CAT-R6, se définit comme collagiste bien qu’elle mêle aussi d’autres disciplines dans ces œuvres comme la peinture et le dessin. Passant des heures à farfouiller, déchirer, arracher, découper et puis recoller pour créer, l’artiste basée à Lyon s’exprime à travers cet art ancien mais peu connu qu’est le collage. C’est un moyen d’expression ne demandant pas une technique très poussée mais qui offre une large liberté de création.
« Il y a deux ans j’ai pris un atelier pour vraiment créer un espace pour l’art dans ma vie. »
Plus jeune, elle est déjà très créative et s’exprime à travers le dessin et parfois la sculpture. A la fin du lycée elle hésite sur son orientation professionnelle mais devient finalement psychologue en continuant de développer sa créativité à travers une pratique amateure. Cela fait maintenant 6 ans que Camille s’est reconnectée à l’art pour devenir CAT-R6.
Son pseudo, référence à la catharsis, est d’abord un petit clin d’œil à son travail de psychologue. Elle qui avait envie de pratiquer le street art, elle le choisi après avoir dessiné un personnage en train de grapher. « Je me suis dit que c’était une belle catharsis de créer ce bonhomme et de pas faire de street art encore ». CAT-R6 c’est donc aussi en rapport avec le coté cathartique de l’art.
crédits photos : CCC Média
Le recyclage au cœur de son projet artistique
CAT-R6 commence l’aventure chez elle, après s’être rendu compte qu’elle avait accumulé beaucoup (trop) de choses depuis très jeune ; des images, des magazines qui lui plaisaient et qu’elle n’a jamais voulu jeter. Un soir elle décide d’utiliser ce qu’elle a amassé toutes ces années, une créativité infinie s’ouvre alors devant elle.
« Je ne travaille qu’avec des choses que je trouve sauf mes toiles même si j’aimerais créer mes propres supports. »
CAT-R6 utilise presque exclusivement des choses recyclées. Elle crée ses œuvres sur de vieilles planches de skate, des cartons plumes, des cassettes ou même des cartes bleues ! Concernant le contenu, elle pioche dans des vieux magazines des années 50 ou plus nouveaux, plus pop, des journaux aussi, des fils, des perles, des feuilles mortes, des fleurs séchées… bref elle récupère tout ce qui peut l’inspirer.
Cet été, elle a proposé son exposition « Recycollage » dans le cadre d’un pop-up dans l’ancien Bellecour Musique transformé en épicerie / recyclerie pour l’occasion. Parfaitement dans le thème, elle exposait son travail autour des cassettes, des skates, de vieux vinyles et de plastiques réutilisés.
« C’était vraiment une belle expérience de mélanger l’exposition et d’être dans la recyclerie, il y avait vraiment tout le concept qui rentrait en résonnance. »
crédits photos : CCC Média
Collage & thérapie
En plus du côté écolo du recyclage, CAT-R6 cherche à s’exprimer en utilisant ce qui existe déjà et en le transformant. Elle fonctionne à l’intuition face aux morceaux quelles découvrent, redonnant parfois de la cohérence à des pièces venues de sources différentes ou laissant le résultat de son inspiration plus abstrait.
« J’exprime pas mal d’émotions, de sensations, parfois ce sont des thèmes plus ou moins engagés ».
L’artiste nous confie être plus encline à créer lors de moments où elle ne va pas très bien pourtant l’ensemble de ses œuvres ne traduit pas forcément des émotions négatives. Son univers, plutôt coloré, rassemble beaucoup de personnages mis en scène dans des décors chimériques souvent accompagnés d’une recherche de mouvement. Cherchant d’abord à transmettre des sensations à travers ses pièces, elle se rend parfois compte plus tard de la dimension engagée de celle-ci.
« J’aime ce côté alchimique de montrer des choses déchirées, qu’on utilise plus, qu’on aime plus ou qu’on ne voit plus de la même manière et de le transformer et les trouver superbes, donner une nouvelle vie et avoir un autre regard sur ces choses-là. »
Dans cette optique, Camille Terrenoire utilise aussi l’art du collage dans une approche thérapeutique. Elle a utilisé ce média en tant que psychologue avec des patients victimes d’accidents qui ont perdu une partie d’eux, un membre ou des souvenirs. Le collage a pu permettre d’accompagner leur reconstruction d’identité, servant de métaphore pour recoller les morceaux, se redécouvrir ou créer une nouvelle identité à partir de ce qu’ils avaient encore.
Poussée par ses deux passions réunies, la collagiste se tourne aujourd’hui vers un vrai projet de médiation artistique pour associer collage et thérapie et utiliser l’art comme point d’entrée vers un processus thérapeutique.
crédits photos : CCC Média
A l’horizon : street art, collab’ et atelier d’initiation
Ayant mis un pied dans le street art par des collages avec l’association d’artistes Superposition à la cité des halles et dans son quartier, CAT-R6 continuera de s’investir dans ce genre de projets.
« C’est un moyen de donner accès à l’art que j’aime beaucoup, qui est très libérateur aussi. C’était une expérience exceptionnelle avec 40 artistes, on pouvait peindre sur tous les murs, c’était hyper stimulant ! »
Avec ces changements professionnels, elle avait dû mettre en stand-by l’atelier qu’elle avait pris au Fort mais l’artiste veut en retrouver un dès que possible pour à nouveau partager et collaborer avec d’autres artistes.
Valorisant le fait que le collage est un mode de création accessible à tous, ludique et simple, CAT-R6 propose des ateliers d’initiation pour partager cette pratique artistique. D’abord, elle donne à ses élèves quelques points de techniques notamment sur le découpage au scalpel et sur les différents types de colle. Elle fournit ensuite le nécessaire, outils et supports pour leur montrer qu’il est possible de créer avec à peu près tout ce qu’on trouve. Elle incite le public à laisser parler leur imagination.
« J’aime beaucoup partager la technique du collage, c’est vraiment un plaisir de faire découvrir au gens et je vois toujours comme ils s’éclatent. Le but c’est pouvoir offrir ce temps de jeu, c’est s’amuser, aller farfouiller, transgresser, arracher les pages, oser jouer et puis se faire confiance. »
CAT-R6 a donc prévu d’organiser plus régulièrement ce genre d’ateliers. Aussi, l’année prochaine elle exposera à la galerie Alcôve autour du thème de la suspension et de la pesanteur. En attendant, elle continuera de créer, d’explorer de nouvelles techniques, d’utiliser d’autres matériaux pour pousser toujours plus loin les possibilités de liberté qu’offre le collage.
Pour suivre les projets de notre collagiste suivez la sur ses réseaux Facebook et Instagram.
On vous invite aussi à aller voir les œuvres qu’elle vend sur sa boutique ETSY ! <
Solène, rédactrice chez CCC Média
Couleur Café Citoyen présente Ophélie Carré : le burlesque thérapeutique CCC Média a eu la chance d’interviewer Ophélie Carré d’Ass, danseuse et thérapeute lyonnaise bien occupée. Entre shows burlesques […]
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Ophélie Carré : le burlesque thérapeutique
CCC Média a eu la chance d’interviewer Ophélie Carré d’Ass, danseuse et thérapeute lyonnaise bien occupée. Entre shows burlesques de sa Fémini Tease Burlesque Compagnie et séances dans son Cabinet Fémini’T, Ophélie nous explique le parcours qui l’a menée à associer art burlesque et thérapie…
Le désir d’accompagner les femmes
C’est lors d’un tournage live d’un spectacle de show burlesque que nous rencontrons Ophélie Carré accompagnée de ses élèves et partenaires de scène. Un spectacle aux esthétiques et chorégraphies sensuelles diffusé en ligne. Ophélie Carré D’Ass – son nom de scène bien trouvé – est effeuilleuse burlesque mais pas seulement…
« J’étais danseuse de formation, je faisais énormément de danse et pour autant je ne voulais pas forcément faire du spectacle j’avais envie de faire quelque chose de plus thérapeutique. »
La danseuse suit alors tout un cursus d’art thérapie, de psychothérapie et également de de sexothérapie sans délaisser son côté performeuse. Puis, un enchaînement de choses qui se mettent sur sa route la pousse vers un nouveau projet qui cette fois lui correspond parfaitement : les cours d’effeuillage burlesque.
« Rencontrer l’effeuillage burlesque ça m’a permis de mêler tout ce que j’aimais, à la fois la scène à la fois la pédagogie et ce côté vraiment accompagnement, coaching pour les femmes ».
Ophélie travaille autour de la féminité avec la danse, le corps, la sensualité, la sexualité. Concrètement, elle fait des spectacles, donne des cours d’effeuillage et autres danses glamour et tient des séances aidant les femmes à renouer avec leur féminité.
crédits photos : CCC Média
Le Cabinet Fémini’T, un espace dédié aux femmes
C’est donc dans cette optique qu’Ophélie lance son propre cabinet ayant pour but d’accompagner les femmes. Lancé il y a 5 ans, le Cabinet Fémini’T est à la fois une école de danse, un cabinet de sexothérapie et un lieu d’ateliers où l’on peut recevoir toutes sortes de coachings et de conseils.
Respectant l’expression de la féminité de chacunes, Ophélie et ses intervenant.e.s proposent différentes activités au sein de ce cabinet situé à Villeurbanne (Flachet). Les thèmes abordés sont variés même tendent tous vers l’objectif commun d’aider les femmes à s’épanouir, retrouver confiance en elles et oser reprendre possession de leur corps. Séances collectives ou individuelles, cours de danse exotique ou atelier de développement personnel, les méthodes sont plurielles.
Pour les cours de danses, les places sont comptées puisque ce sont des petits groupes de douze maximums permettant à Ophélie de mieux coacher les élèves. Faits pour tous les niveaux de débutantes à expérimentées, les 2 cours de danse cabaret et les 6 cours de burlesque sont répartis dans la semaine. Des stages sont aussi régulièrement proposés les dimanches pour permettre à toutes d’y avoir accès.
crédits photos : CCC Média
Un éventail de projets artistiques
Quelques fois dans l’année, les élèves les plus confirmées se produisent lors de shows burlesques devant un public quand c’est possible ou retransmis en live en temps de Covid. Toujours encadrées par leur professeur, les apprenties danseuses assurent des numéros solos qu’elles créent de A à Z. Choisissant la musique, confectionnant leurs costumes, inventant même la chorégraphie et tout leur numéro, elles mettent à profit ce qu’elles ont osé apprendre tout au long de l’année. Ophélie s’occupe d’améliorer, de conseiller les choix artistiques de ses élèves. Elle crée quand même toutes les chorégraphies de groupe.
D’autre part, au fur et à mesure des années, Ophélie a monté la Fémini Tease Burlesque Compagnie avec ses élèves les plus expérimentées. Maintenant devenue semi professionnelle, la troupe propose un spectacle d’une heure et demie alliant cabaret, pin-up et burlesque. Un show glamour plein d’humour qui mélange beaucoup de chose notamment des numéros solos d’effeuillage plus classique et des numéros d’effeuillage à plusieurs, rythmés par les interventions d’une présentatrice qui chante et qui amuse. Un univers à découvrir en suivant la troupe sur leur Facebook ou leur Instagram.
Parmi les autres projets d’Ophélie, on la retrouve aussi dans un autre domaine puisqu’elle performe aussi dans la pièce de théâtre « Ah ! les femmes… ». Dans cette formule café-théâtre elle est accompagnée sur scène de Bernard Jadot, comédien qui a écrit la pièce, et Marie Almosnino, chanteuse qui est aussi souvent la présentatrice de ses spectacles burlesque. Etant une femme très occupée, le rôle d’Ophélie est parfois assuré par l’une de ses deux remplaçantes. La pièce se joue au Théâtre de la maison Guignol et traite de manière drôle et poétique de la place des femmes. Entre deux répliques cyniques, on y retrouve du chant, de la danse et de l’effeuillage burlesque.
crédits photos : CCC Média
Pour retrouver les nombreuses actualités d’Ophélie Carré d’Ass nous vous invitons à la suivre sur Facebook et Instagram.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le cabinet : www.feminite-ophelie.com
Si l’univers de l’effeuillage vous intéresse : www.effeuillage-ophelie.com/
Solène, rédactrice chez CCC Média
Couleur Café Citoyen présente L’association Conscience Impact Ecologique En septembre dernier, l’association Conscience Impact Écologique (CIE) nous a ouvert ses portes pour nous faire découvrir son travail d’éducation à […]
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L’association Conscience Impact Ecologique
En septembre dernier, l’association Conscience Impact Écologique (CIE) nous a ouvert ses portes pour nous faire découvrir son travail d’éducation à l’écologie. Nos équipes ont pu rencontrer des bénévoles, des volontaires en service civique pour finalement interroger Floyd Novak le président de cette association aux multiples casquettes.
crédits photos : CCC Média
CIE : une association généraliste
CIE (Conscience impact écologique) est une association d’éducation populaire à la transition écologique basée à Lyon et intervenant dans un périmètre plus large. Lancée en 2012, Conscience Impact Écologique se veut être généraliste. Elle l’est au niveau des publics visés d’abord puisque l’association intervient auprès d’écoles primaires, d’établissements du secondaire et du supérieur, de structures à caractère social, lors de festivités, avec des restaurateurs, des entreprises ou même des particuliers. C’est aussi une association généraliste en termes de thématiques abordées qui vont du changement climatique, au productivisme néolibéral en passant par les défis énergétiques, du numérique, des textiles, de l’alimentation…
« C’est une asso généraliste où on peut se former sur pleins de sujets. C’est vraiment riche et les gens qu’on rencontre nous apprennent aussi beaucoup. »
Manuela est investie en tant que bénévole depuis un an au sein de CIE. Animée par le désir d’agir et de partager, elle était présente lors de ce temps de formation pour apprendre à intervenir auprès d’un public. Il s’agissait d’une séance interne destinée uniquement aux bénévoles et qui avait pour but de les former à eux-mêmes animer un atelier sur l’alimentation durable. Loïc et Rachelle, deux jeunes en service civique, leurs expliquent pourquoi et comment faire une pâte à tartiner maison. Le résultat est plus écologique et reste délicieux… on vous assure, on a goûté !
crédits photos : CCC Média
Les prémices de CIE
Floyd Novak, aujourd’hui président de l’asso, est à l’origine du projet dès 2010 alors qu’il est encore en BTS à Cavaillon dans le Vaucluse. Conférencier, élu local et auteur du livre « Un monde à changer » sur la transition écologique, Floyd est depuis toujours sensible aux questions environnementales. Il s’intéresse encore plus à l’écologie après avoir vu le documentaire « Home » de Yann Arthus Bertrand et commence à en parler autour de lui, à développer des actions. Au fur et à mesure, il est rejoint par d’autres camarades, ils créent alors un club environnement dans le lycée qui sera initiateur du mouvement CIE. Ensemble, ils ont l’occasion de faire des animations directement auprès des secondes du lycée.
« Là, je me suis dit : il faut le faire partout tout le temps auprès de tous les publics en permanence »
L’objectif principal de l’association CIE est alors posé. Un peu plus tard Floyd s’installe à Lyon et remonte avec lui les fondations initiatrices du projet pour continuer la mission de sensibilisation qu’il s’est fixée.
Aujourd’hui, Conscience Impact Ecologie est la plus grosse structure d’éducation à l’écologie en termes de volume d’activité avec plus environ 2 500 interventions chaque année.
crédits photos : CCC Média
Une méthode d’éducation bien rodée
CIE base sa méthode de sensibilisation auprès des différents publics sur 3 piliers. Un triptyque qu’ils essaient, dans l’idéal, de réunir dans chacune de leurs interventions.
« On estime qu’il faut d’abord savoir pourquoi on doit réagir avant de pouvoir le faire »
La première étape, primordiale, est d’abord de chercher à susciter l’envie d’agir. Pour Floyd, l’animation parfaite commence par un temps d’écoute du public par exemple en proposant un débat mouvant, un photolangage ou tout autre méthode qui permet de s’exprimer au sein d’un groupe.
« C’est aussi ça l’éducation populaire c’est créer de la proximité avec son public et d’être capable de ne pas rentrer dans des perspectives purement descendantes, au contraire d’être dans l’échange constant »
Après cette amorce qui permet de mieux connaître ses interlocuteurs, vient le temps des présentations pour apporter des explications concrètes et documentées sur un sujet. Pourquoi le changement climatique est un problème fondamental de notre époque ? Avant d’apporter des solutions, il est essentiel de rappeler et de caractériser l’urgence climatique.
Le second pilier est de développer la capacité d’action et le 3ème d’accompagner la transition. Pour cela, les interventions comprennent des ateliers ou des actions de terrain sur des thématiques variées donnant des solutions individuelles ou collectives. CIE propose entre autres des ateliers visant à développer l’autonomie des individus par exemple pour savoir créer ses propres produits d’entretiens, pâte à tartiner, etc… Des ateliers de réflexion sont aussi là pour que le public se penche sur une question concrète en partant du constat du changement climatique.
crédits photos : CCC Média
« On finit toujours par un temps d’utopie parce que ça nous semble super important. »
En fin de séance, les intervenants de CIE finissent par un moment de discussion avec le public en leur demandant s’il pense qu’on peut changer le monde ou que ça va être compliqué. Les bénévoles de CIE vont alors mettre en avant les perspectives de changement social et tous les signes positifs aujourd’hui qui nous montre qu’on a des chances de changer les choses.
Si vous voulez changer le monde avec Floyd, Rachelle, Loïc, Manuela et tous les autres membres de l’association n’hésitez pas à les contacter leurs réseaux sociaux : Facebook, Instagram, Twitter et LinkedIn
>> Toutes les infos de l’association sont à retrouver sur leur site web <<
Solène Gaudefroy, rédactrice chez CCC Média
Couleur Café Citoyen Présente Myriade de mots Cet été, l’équipe de CCC Média est allée à la rencontre de « Myriade de mots« , une slameuse soixantenaire ! Myriam Davelu nous […]
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Myriade de mots
Cet été, l’équipe de CCC Média est allée à la rencontre de « Myriade de mots« , une slameuse soixantenaire !
Myriam Davelu nous a raconté son parcours atypique.
Crédit photo : CCC Média
Une slameuse de soixante ans
Suite à son diagnostic de la maladie de Parkinson à l’approche de son soixantième anniversaire, Myriam a trouvé son réconfort dans l’écriture de texte. C’est lors d’une présentation de ceux-ci sur une scène de Lyon, qu’elle découvre le monde du Slam et devient « Myriade de mots ».
Tout en travaillant sa mémoire, sa voix et sa posture pour lutter contre la maladie, Myriam instruit son public sur le sujet de ce trouble mal connu et déconstruit les idées reçues. Avec son association « Parkinson le Slam », elle organise des activités pour communiquer sur la maladie, ainsi que pour aider les personnes malades.
“Le slam me fait beaucoup de bien, ça me fait travailler […] les relations sociales et l’estime de soi, donc que du bonheur…”
Accueillir des réfugiés
Lors d’un concert du slameur Gyslain.N, Myriam découvre l’association L’appartage, qui propose à ses membres d’héberger des mineurs isolés en attente de la reconnaissance de leur minorité par l’état français.
Parmi tous les jeunes que Myriam a pu héberger, l’un d’eux, Lamine, c’est confié à elle et lui a raconté les raisons qu’ils l’ont poussées à quitter son pays et sa famille, ainsi que les conditions de son parcours, notamment dans les prisons libyennes.
“C’est pas des délinquants, il est hors de question de les rejeter, il faut les accueillir avec bienveillance !”
Crédit photo : Clip « Dix M’eaux »
Dix M’eaux
Chaque année, le Ministère de la Culture propose l’action “Dis moi dix mots » dans laquelle les participants doivent écrire un texte comprenant dix mots imposés. Dans sa dernière édition, le thème était celui de l’eau.
Ainsi, Myriade de mots a associé l’histoire de Lamine dans sa participation, dans son texte “Dix m’eaux”
“Pour la musique, j’ai contacté une amie qui fait de la Cora, je voyais bien un instrument d’Afrique de l’Ouest pour ce texte. On a trouvé un accompagnement pour mettre en valeur les moments dramatiques, et aussi une touche d’espoir pour la fin du texte.”
Lamine joue dans le clip de la musique, que vous pouvez retrouver sur youtube.
“Ce que je veux avec ce clip, c’est sensibiliser le maximum de personnes […] au fait qu’ils sont accueillis avec beaucoup de difficultés”
Crédit photo : Clip « Dix M’eaux »
Si l’histoire de Myriade de mots vous a plu, nous vous invitons à la suivre sur Facebook et à écouter son contenu sur Youtube !
Clément Lamazou, rédacteur pour CCC Média
Couleur Café Citoyen présente Les Enfants de Diane, le bal des “Drag” Reg’Art # 7 Les Enfants de Diane est un groupe né il y a 4 ans, […]
Actualité Culture L'ACTU ! Reg'Art : mise en avant des artistes lyonnaisLes Enfants de Diane, le bal des “Drag”
Reg’Art # 7
Les Enfants de Diane est un groupe né il y a 4 ans, qui réalise des performances mettant en scène des « Drag Queen » et « Drag King ». Nous avons rencontré Valentin Godard et Hélène Hulak, tous deux membres de la troupe, qui reviennent en détails sur l’histoire et les valeurs des Enfants de Diane.
Les débuts
Alors étudiants aux Beaux-Arts, Valentin Godard et Hélène Hulak décident de créer les Enfants de Diane. Une troupe axée sur la notion de queer, qui représente la différence d’orientation sexuelle, ou d’identité d’une personne, par rapport aux profils récurrents.
Les débuts se font simplement par envie : ils mettent en place le collectif à l’occasion d’une exposition. Après avoir aimé monter sur scène, ils décident de continuer. Quatre ans plus tard, et de nombreuses représentations après, ils sont toujours là, avec la même énergie.
Cette longévité peut s’expliquer par la forme de la troupe :
« Nous sommes un collectif à dimension variable, qui bouge en fonction des occasions », assure Hélène Hulak.
Pour la plupart, ils ont une activité artistique et/ou professionnelle à côté, ajoute Valentin Godard.
Crédit photographie : Anseaulme Drouet
La force d’un groupe
Les deux artistes des Enfants de Diane insistent sur un point : l’importance du collectif. Pluralité des techniques utilisées, sujets atypiques, visions différentes, la troupe s’enrichit elle-même.
« Lorsque l’on est artiste, on est face à nous même. Travailler en collectif, c’est une bonne manière de modifier sa façon de travailler. Cela permet de mettre en commun des savoirs » assure Valentin Godard.
Hélène Hulak, quant à elle, insiste sur l’aspect technique : « Ça me nourrit sur plein de choses, que ce soit sur le fait de se pencher de manière différente sur certains sujets, ou au niveau de la pratique : quand on fabrique les décors ou les costumes, ça me force à aller voir d’autres techniques ».
Crédit photographie : Les enfants de Diane
Un état d’esprit ouvert
Les Enfants de Diane, en plus d’être un collectif, c’est aussi des valeurs.
« Il n’y a pas d’impératifs de genre, de pratique ou de savoir-faire » assure Valentin Godard.
Pour les deux artistes, l’un des objectifs initiaux des Enfants de Diane est de créer une troupe ouverte, un espace où les gens peuvent essayer de se confronter au public, en solo ou à plusieurs. En effet, la troupe alterne entre numéro « personnelle » et représentation en collectif. Un vrai terrain d’expérimentation artistique.
Crédit photographie : Anseaulme Drouet
Pour tout savoir sur les Enfants de Diane, dirigez-vous vers notre vidéo !
Couleur Café Citoyen présente LES PIEUVRES CCC Média a eu la chance de rencontrer 6 membres des Pieuvres. Ce jeune collectif de théâtre aux valeurs féministes queer a réuni […]
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CCC Média a eu la chance de rencontrer 6 membres des Pieuvres. Ce jeune collectif de théâtre aux valeurs féministes queer a réuni au total 17 artistes autour d’un premier spectacle intitulé VIOLENTES. Alice, Rose, Millepertuis, Cobi, Fanny et Gnous·se nous parlent d’horizontalité, de lutte intersectionnelle et d’octopus…
Les débuts des pieuvres
Les Pieuvres c’est un collectif de théâtre féministe queer basé à Lyon qui s’exporte dans toute la France pour présenter leur premier spectacle VIOLENTES. Crée en novembre 2020, le groupe a choisi la non-mixité de genre. Parti de la création d’abord, ce format sans homme cisgenre s’est imposé au collectif afin de créer un espace safe pour parler de questions de genre et de luttes auxquelles font face les personnes assignées femmes à la naissance. Ces questionnements sont au cœur du spectacle VIOLENTES qui les abordent à travers de performances scéniques très diverses.
À la base du projet, ce sont cinq étudiantes de l’ENS Lyon qui lance un appel à participation. Pleins de jeunes artistes viennent alors rejoindre les rangs de la compagnie, aujourd’hui composée de 17 pieuvres.
Quand on leur demande pourquoi iels ont choisi ce nom de petit céphalopode pour les représenter, Alice nous confie qu’il s’agissait d’abord d’un clin d’œil au film de Céline Sciamma (La naissance des pieuvres). Pour Gnous·se, c’est aussi un animal qui leur ressemble.
« C’est un truc avec pleins de tentacules, avec plusieurs cœurs et plusieurs cerveaux mais qui a une cohérence dans sa façon de fonctionner. C’est comme ça qu’on essaie de fonctionner en plateau et en répétition. »
Une horizontalité dans la création artistique…
En effet, ce collectif féministe évolue avec 17 corps et 17 cerveaux à travers l’horizontalité, dans leur processus de création artistique d’abord. C’est-à-dire que chacun·e peut s’essayer à l’écriture et à la mise en scène, les performances sont créés de manière collaborative. Leur premier spectacle VIOLENTES est né de ce processus.
Mais alors, comment fonctionne l’horizontalité dans un groupe de 17 ? Les premiers mots de Rose sont « Bah c’est compliqué ! ». Pourtant à l’entendre il semble qu’aucune autre démarche ne soit mieux adaptée à ce collectif intersectionnel. On imagine bien que 17 artistes ont nécessairement des points de vue, des envies et des manières de créer différentes mais ce challenge dans le fonctionnement est quand même proposé et s’impose petit à petit.
Concrètement, dans la création, les artistes essaient de faire tourner les avis extérieurs pour construire la scène à plusieurs regards.
« Ça ne veut pas dire qu’on va toujours au compromis, c’est plutôt qu’on essaie de construire notre regard, la dramaturgie du spectacle et sa cohérence à plusieurs cerveaux quasiment en se relayant et en essayant d’être constructifs. » Gnous·se
…mais aussi dans tout le reste.
En dehors des plateaux, l’horizontalité est aussi synonyme de partage des tâches et de la charge mentale liées à la gestion de la compagnie. Petit à petit les responsabilités sont distribuées en fonction des envies, des compétences et des disponibilités.
« C’est comme ça aussi que vient l’idée de ‘collectif’ parce que ce n’est pas juste jouer tous·tes ensemble mais c’est aussi faire tout ce qu’il y a derrière. » Fanny était d’abord présente juste en tant que comédienne. Avec cette démarche, elle s’implique maintenant beaucoup plus dans la création comme dans l’administration du spectacle et de la compagnie.
« C’est hyper dur mais c’est hyper beau aussi »
Millepertuis nous explique qu’à ses prémices le spectacle a été élaboré de façon plus classique par 5 porteur·euse·s de projet. Un calendrier très serré les oblige à garder ce fonctionnement un moment. Puis 13 membres partent pour un festival dans la Drôme en aout 2020 et vont chacun prendre, à cette occasion, plus de place dans le groupe. Le tournant se fait réellement en janvier 2021 pendant une résidence à Ivry-sur-Seine. « Là-bas on a recréé le spectacle, on s’est posé aussi des grosses questions d’organisation et on a acté une horizontalité qu’on ne cesse de retravailler en permanence. » Millepertuis
Aujourd’hui, tous·tes ont adopté ce fonctionnement collaboratif qui est perpétuellement remis en question et participe ainsi à la singularité du collectif.
« Il y a toujours des moments où il y a une hiérarchie qui émerge et ce n’est pas grave en fait parce que c’est aussi comme ça dans l’horizontalité. On ne peut pas toujours être constant là-dedans et la questionner ça permet aussi que ça évolue. » Rose
Compliquée à mettre en pratique, l’horizontalité représente un vrai challenge pour un ensemble d’artistes aussi nombreux. Mais il en ressort qu’elle participe à la richesse des images et à la puissance collective propres aux Pieuvres. En somme, l’horizontalité c’est une belle façon de lutter ensemble, vraiment.
Des luttes intersectionnelles
Au fur et à mesure de l’avancée de VIOLENTES et avec l’arrivée des nouveaux·elles performer·euse·s, les opinions, les luttes, les réflexions voire les identités de certain·e évoluent, changent, se croisent. Finalement, la construction de leur premier spectacle entraîne une déconstruction plus intime des artistes qui le compose, et vis-versa.
« On a essayé de travailler avec ce qu’on était et je pense que ça se reflète dans l’évolution de VIOLENTES »
Au départ, les 5 porteuses de projet sont des femmes cisgenre déjà en recherche d’intersectionnalité dans leur art. Pour Millepertuis, président·e du collectif, le cheminement du spectacle a aussi pris une dimension introspective qui l’a amené·e à repenser son identité : « Pour moi, VIOLENTES a changé beaucoup de choses dans mon rapport à moi, à mon genre, à ma racialisation aussi. C’est hyper beau que le collectif accompagne ça. »
Même si leur spectacle et leur fonctionnement en tant que groupe noue un lien fort entre art et militantisme, VIOLENTES ne propose pas qu’une simple illustration ou une manifestion d’opinion. Les Pieuvres portent beaucoup de luttes dans leurs façons d’évoluer ensemble mais Gnous·se insiste sur la différence entre ce qui se passe dans l’équipe et sur le plateau de théâtre. Pour elle, ce dernier est un outil essentiel qui leur permet de créer un espace fictionnel ou non, d’inventer des choses ou de les raconter telles quelles.
« C’est un espace de création où on peut aller plus loin, moins loin, à l’inverse de ce qu’on pense et de ce qu’on lutte pour essayer des choses dans cet espace particulier. » Gnous.se
Rose non plus n’a pas envie de passer un message politique unique à travers le spectacle.
« Il y a pleins de choses qui sont montrées qui vont contre nos idées, on expérimente la violence en fait. C’est super important que cet espace de création ne reflète pas uniquement nos pensées politiques et personnelles. »
Une première performance publique
En mai 2021, les Pieuvres réalisent leur première performance public dans le cadre d’une scène ouverte organisée par les occupant·e·s de l’opéra de Lyon. Le collectif, qui partage leurs luttes sociales notamment sur la précarité du milieu artistique et sur les violences sexistes, décide de présenter un extrait de VIOLENTES sur le parvis du monument emblématique.
« C’était quelque chose qu’on avait envie d’essayer. Quand on est, comme beaucoup de gens du groupe, né·e avec un corps assigné femme montrer sa poitrine ça reste quelque chose de pas évident. » Pour Alice, cette performance publique a permis au collectif de se confronter à la possibilité de faire cet acte en dehors de l’espace protégé de la scène.
Moment fort et caractéristique du spectacle, l’extrait choisi montre les 17 pieuvres ne faisant qu’un dans une action commune et uniforme. Tous·tes torse nu, iels marchent dans un mouvement répétitif synchronisé sur une musique rythmée. La scène transpire la puissance collective et le sentiment de révolte malgré les problématiques qu’elle soulève en ne reflétant qu’une petite partie des thèmes abordés dans le spectacle.
« Moi je suis une personne non binaire, ma poitrine pour moi c’est une poitrine non binaire et je sais très bien que quand je suis seins nus sur scène, les gens voient une meuf. » Millepertuis
Si les artistes performants poitrine nue se situent tous·tes différemment sur le spectre du genre, le public est pourtant susceptible de les catégoriser comme femmes cis. La question de l’importance de la réception se pose alors.
« Personnellement j’accepte ce compromis que le public puisse ne voire que des femmes mais que des femmes puissantes sur scène. Pour moi, c’est de l’adelphité. » Rose
Gnous.se rajoute que les 5 minutes montrées ne posent certes pas tous les questionnements présents dans l’intégralité du spectacle mais elles ont le mérite de montrer ce qu’est la puissance collective presque indépendamment de la question du genre.
« C’est vraiment un moment de groupe et un moment de puissance qui nous amène vers le texte de Wittig, texte qu’on voulait porter en espace public, faire entendre parce que ça fait partie de nos inspirations les plus importantes. »
Vers de nouvelles dates et un nouveau projet ?
Compagnie étudiante toute jeune et en voie vers la professionnalisation, les Pieuvres débutent le projet avec seulement 500 euros de subvention. Un crowdfunding lancé en février 2021 les aide à se développer. Leur objectif est de se faire rémunérer en tant qu’artiste pour peut-être se lancer sur une nouvelle création.
« On va peut-être repartir complètement ailleurs, mais avec cette identité du Collectif des Pieuvres et ces méthodes de travail qu’on développe. » Gnous.se
En attendant la suite, leur premier spectacle se joue encore !! C’est un spectacle qui tisse, à base de paillettes et de guns, de chants et de cris, une toile d’adelphité et qui redonne l’espoir de lutter ensemble… Chez CCC on l’a vu et on vous le conseille.
Justement ! Les Pieuvres reviennent tout juste du festival parisien des Floréales, et iels performeront ce week-end à Lyon (théâtre de Kantor) dans le cadre du Festival des Cithémuses :
> Réservez vite vos billets pour le samedi 25 ou le dimanche 26 <
Et pour connaître les actualités et les prochaines dates des Pieuvres, suivez-les sur Instagram ou Facebook.
Solène, rédactrice chez CCC Média
Couleur Café Citoyen Présente Younes Baba-Ali expose à la BF15 Ce jeudi 09 septembre, l’équipe de CCC Média s’est rendue à un vernissage à la BF15, lieu incontournable de l’art […]
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Younes Baba-Ali expose à la BF15
Ce jeudi 09 septembre, l’équipe de CCC Média s’est rendue à un vernissage à la BF15, lieu incontournable de l’art contemporain lyonnais, où nous avons rencontré Younes Baba-Ali, le temps d’une interview. L’artiste franco-marocain nous présente son exposition « DÉGRISEMENTS », programmée jusqu’au 06 novembre 2021, dans laquelle il interroge aussi bien nos croyances personnelles que l’objet d’art en général…
Une exposition personnelle
Vivant à Bruxelles depuis 2011, Younes Baba-Ali est né à Oujda (Maroc) en 1986 et a grandi en France. Nous le retrouvons à la BF15 pour sa sortie de résidence et à l’occasion du vernissage de « Dégrisements ». Disponible jusqu’au 06 novembre 2021, cette exposition est composée de différentes pièces dont la plupart sont nées ici à Lyon, lors de cette résidence artistique. Chacune des œuvres interroge à tour de rôle l’objet d’art, la spiritualité ou encore nos rapports aux objets du quotidien.
On retrouve par exemple une petite parabole installée en haut de la façade de la galerie. Pivotant de droite à gauche, elle se cherche à la limite physique du bâtiment et de l’enseigne de la galerie.
« C’est un peu une espèce d’autoportrait, une espèce de crise. Une parabole qui est un peu en crise identitaire, qui cherche quelque chose, on ne sait pas quoi, on ne sait pas où. »
Parmi ses pièces, Younes Baba-Ali présente aussi une étrange série de chaussures disposées dans des petites vitrines cloches. Des babouches, des sandales, des baskets de mauvaise qualité sont mises en valeur posées sur un velours rouge à l’instar d’objets sacrés. Pourtant ses chaussures sont communes, anodines…
« Ce sont des positionnements qui sont liés à des prédilections dans la culture Nord-Africaine. On est un peuple très superstitieux et les chaussures ont une grande symbolique, la façon dont on laisse ses chaussures à l’entrée en rentrant dans une maison ou dans une chambre symbolise énormément. »
Crédit photo : CCC Média
La révolution des objets du quotidien
Younes Baba-Ali fait ses débuts d’artistes par une pratique en atelier assez classique : la peinture, le dessin. Il fait les arts décoratifs de Strasbourg puis les Beaux-Arts d’Aix-en-Provence. Il décide de délaisser cette branche pour explorer d’autres formes artistiques.
« Un moment donné j’en avais juste ras le bol d’être dans cette démarche un peu confinée, de l’artiste dans son atelier tout seul. Donc j’ai commencé à quitter le travail d’atelier et à m’intéresser un peu à des objets, à des situations très quotidiennes. »
L’artiste se penche alors sur le détournement de l’objet familier. Il redonne du sens aux objets banals du quotidien, les interroge, leur donne un nouveau discours peu commun et parfois même en apparente contradiction avec leur utilité première. Il réalise d’étonnantes associations, comme dans une pièce composée d’un cercueil rempli de lampes bronzantes. Cette combinaison de 2 objets qui n’ont rien à faire ensemble, un cercueil et un solarium, va créer un nouveau concept, l’objet véhicule une tout autre idée.
La « révolution de l’objet quotidien » est une idée développée depuis des années par Younes et qu’il a découvert chez d’autres artistes. Il dénonce l’esprit consumériste qui pousse à perdre conscience des objets qui nous entoure et que l’on utilise chaque jour.
« Moi mon plaisir c’est de leur donner une âme, de les révolter. Qu’ils puissent prendre position et presque emmerder les gens, faire une manifestation. »
Crédit photo : CCC Média
« J’aime questionner le public, j’aime bien le titiller pour le pousser à développer sa propre réflexion. »
Si ses œuvres citées peuvent d’abord amuser le.a spectateur.ice, le but de l’artiste est bien d’inviter son public à réfléchir, à s’interroger. Les questionnements sont pluriels. D’abord, ils visent la valeur de l’objet sacré : à quel point il est sacré et à quel point il ne l’est pas ou plus ? Mais ce sont autant de questions sur l’objet d’art : À quel point l’objet est artistique et pourquoi ? Le message véhiculé est souvent tourné vers l’introspection personnelle, à commencer par l’artiste lui-même.
« Je suis dans une démarche de questionnements. Je me pose des questions moi-même que je partage avec mon public. »
Younes Baba-Ali a parfois une volonté de déranger en mélangeant des symboliques, des langages, des idées qui peuvent être très opposés. Il questionne aussi des choses d’actualités parfois tabous comme dans la série de dessins « Objets désacralisés », qui représente des objets de culte considérés comme sacrés totalement détournés pour entrer dans la vie quotidienne. Sur l’un, une bible permet de caler un meuble, dans l’autre une kippa est retournée et sert de panier à fruits.
« La question que moi je me pose je veux la partager avec l’autre et que la personne qui va se la poser, le fasse à son niveau intellectuel et avec son propre regard culturel. Il y a une volonté de perturbation, de court-circuiter plus que de déranger sans intérêt. »
Crédit photo : CCC Média
Le son au cœur de son travail
Lorsque Younes décide de sortir de son atelier et de se confronter aux gens et à d’autres territoires, il commence à voyager. Le son devient alors un nouveau moyen d’expression artistique puisqu’il nécessite peu d’équipement pour le capter, le travailler et le diffuser. L’intérêt et la persévérance de l’artiste avec le son est d’abord, selon lui, culturel. Directement lié à sa culture marocaine, culture d’oralité, cette forme a pris petit à petit place dans son travail. D’autre part, même en ayant des déficiences auditives, il n’est pas possible d’échapper aux ondes sonores. C’est ce « pouvoir » qui attire aussi l’artiste.
« Le son, il est physique, même si tu te bouches les oreilles, le son vibre en toi. Même si toi tu ne veux pas écouter, tu vas devoir le subir d’une manière ou d’une autre. »
Pour la démarche introspective de « Dégrisements » qui remet en question l’objet culte, l’objet ésotérique, la foi, la croyance – religieuse ou la croyance en soi – l’artiste a choisi le silence.
« Je trouvais que le silence était fort. Avoir du silence, au final, ça allait donner du poids aux œuvres, à l’expo. »
Cette fois-ci, l’exposition ne comportera pas de pièce spécifiquement sonore, seuls résonneront les sons des œuvres elles-mêmes, notamment le moteur de la parabole et une autre œuvre nommée « Don’t anger Râ » (« N’énervez pas Râ). Cette dernière générera du bruit par des mouvements de parapluies qui s’ouvrent et se ferment dans un espace intérieur. Ce travail fait référence à la superstition du parapluie, connue dans le monde entier, mais n’ayant pas d’origine claire et commune. Dans la mythologie égyptienne, si on ouvrait un parapluie sans la présence du soleil, le dieu Râ (dieu du soleil) devenait furieux.
« Ici on est presque dans un titillement, on va se créer de la malchance, nous-mêmes en faisant ouvrir fermer un parapluie à qui on va donner une âme et qui va avoir une espèce de comportement dans l’espace »
Vous pouvez suivre le travail et les actualités de Younès Baba-Ali sur son site Internet, sur Instagram ou Facebook. L’ensemble des œuvres composant « Dégrisements » sera exposé à la BF15 jusqu’au 06 novembre.
Dans le cadre d’un évènement culturel organisé par le Centre Wallonie-Bruxelles et lié à cette exposition, Younes Baba-Ali met en place une performance nommée « Pas deux fois » en collaboration avec l’artiste congolais Androa Mindre Kolo. Un happening où l’artiste annonce déjà qu’il crucifiera son collègue sur le toit d’une dépanneuse pour ensuite réaliser une procession allant de la BF15 jusqu’à la Villa Gillet.
Cet évènement aura lieu le samedi 2 octobre à partir de 16H au départ de la galerie BF15, ne la ratez pas !
Solène Gaudefroy, rédactrice pour CCC Média
Couleur Café Citoyen présente Le Clos Jouve : le livre hommage sur Jack Ralite ! Présentation du livre hommage sur Jack Ralite : C’est avec un grand plaisir que les Editions […]
À propos Actualité Alternatives Culture Démocratie Participative Education Populaire Presse écrite Société Vos publicationsPrésentation du livre hommage sur Jack Ralite : C’est avec un grand plaisir que les Editions « Le Clos Jouve » annoncent la sortie depuis le 2 septembre 2021 de l’ouvrage Collectif : Jack Ralite, nous l’avons tant aimé.Ce livre se présente en deux parties : trois textes de Jack Ralite, suivis d’écrits inédits (extraits ci-dessous) de Jean-Pierre Léonardini, Catherine Robert, Etienne Pinte, Yves Clot, Robin Renucci, Laurent Fleury, Bernard Faivre d’Arcier, Julie Brochen, Jean-Claude Berutti, Charles Silvestre, Serge Regourd, Michel Bataillon, Charles Fiterman, Lucien Marest, Olivier Neveux et Marie-José Sirach.
Parmi les centaines de textes rédigés par Jack Ralite entre 1957 et 2017, nous avons choisi trois textes qui retracent les différents centres d’intérêts du militant politique, culturel et de l’éducation populaire qu’il était :
1) Vitez un prince – Un magistrat éthique et un prince démocratique du théâtre et de la vie
2) Installation de Catherine Dan, nouvelle directrice de La Chartreuse à Villeneuve lez Avignon
3) Au-delà de la gauche ? Préface au livre de Bruno Trentin, le travail et la liberté
Orateur toujours attendu, pas du tout tribun l’écume aux lèvres, il a pour arme miraculeuse l’intelligence de la mise en commun secondée par la raison poétique. René Char et Saint-John Perse, avec lui, mènent le même combat. Nul esprit de secte dans le discours. Jack a forgé sa propre langue dans le lexique politique. Les artistes, des plus connus aux plus humbles, lui rendent l’amour qu’il leur porte.
JP Léonardini
Toujours pugnace et créatif, Jack explorait ces nouveaux champs avec son intelligence sensible et son expérience. Son bureau était envahi de notes, de livres, d’articles. Sa conversation était stimulante. C’étaient les nouveaux défis de l’éducation populaire. Le pessimisme ambiant ne l’avait pas atteint. Plein d’ardeur il se plaisait à citer Pierre Boulez, il avait raison et cela résume tout : « L’histoire n’est pas ce que l’on subit mais ce que l’on agit ».
Robin Renucci
Jack Ralite ne gardait rien pour lui : ni les livres, qu’il offrait, ni l’amour du théâtre, où il nous a souvent accompagnés, ni la fréquentation des savants, auxquels il a présenté les enfants d’Aubervilliers. Les combats de Jack Ralite sont loin d’être terminés. Pour éviter les « retards d’avenir », dont il dénonçait le risque, il faut lui rendre hommage en tirant les leçons de ce qui est déjà fait afin d’améliorer l’avenir en considérant ce qui reste encore à faire.
Catherine Robert
Le festival a beaucoup bénéficié de sa présence car il fut enfin un excellent pédagogue ; passez une heure avec lui et vous aviez l’impression d’avoir conversé avec Victor Hugo, Jean Jaurès, Aragon ou René Char… La seule chose dont il avait besoin c’était une bouteille d’eau et une pile de livres.
Bernard Faivre d’Arcier
Quel que soit le lieu, une réunion de cellule ou la tribune des États généraux, écouter Ralite, c’était devenir un peu plus intelligent.
Marie José Sirach
« Les États généraux de la Culture… » : à cette seule évocation, le sourire naît sur le visage de Jack Ralite. Il s’éclaire, s’agrandit, devient radieux. Et sa voix, empreinte de vibrations chaleureuses, devient rieuse.
Laurent Fleury
« J’aime partager des causes humanistes avec toi. Cela offre des beaux et profonds souvenirs. » m’écrivait Jack dans son dernier message. Nous avons cessé de nous écrire, mais ce n’est pas le silence.
Etienne Pinte
Qui donc saurait encore dire la vie quotidienne de Ralite de la mi-juillet à la mi-août 1968, dans les rues, les places, les cours, les lieux de spectacle d’Avignon ? Décrire son courage physique, épaule à épaule aux côtés de Jean Vilar. Dialoguant sans cesse et ne cédant sur rien.
Michel Bataillon
Il ne s’agit pas, dès lors, de copier Ralite mais de tenter d’être, dans une conjoncture différente, à son tour, à sa mesure, une exception au tout-venant des paresses, des démissions et des accommodements avec la domination.
Olivier Neveux
La poésie était le régal de Jack. Je lui avais raconté ma rencontre avec Julien Gracq. Nous partagions l’amour de ses livres, il a gardé dans ses carnets cette phrase avec laquelle Gracq m’avait dédicacé un exemplaire original de Penthésilée : « Il faudrait élaguer entre soi et le monde, tout ce qui n’est pas heure d’écoute profonde ».
Julie Brochen
Et puis, peut-être, en souvenir de toi, devons-nous en pleine débâcle revenir à la vie syndicale que tu as toujours chérie, en nous engageant pour que celle-ci redevienne un vrai foyer de réflexion et d’action, au-delà des corporatismes ? En tous les cas nous voilà face à nous-même, face au bien commun déserté, face à ton ombre bienveillante. Il va nous falloir du courage, beaucoup de courage dans tout ce que nous devons entreprendre. De la triade républicaine remettons à l’honneur un mot qui t’étais si cher : Fraternité.
Jean-Claude Berutti
La conception de la politique qui a animé Jack Ralite, dans tous les champs de son activité, n’a rien eu à voir avec la prétention illusoire d’imposer un modèle pré-établi de société ou avec l’affrontement des ambitions personnelles et étroitement partisanes. Elle était tournée tout entière vers les services du bien commun dans un dialogue ouvert et mutuellement productif avec les femmes et les hommes de ce pays. Nous avons encore à apprendre de cet humaniste passionnant et passionné.
Charles Fiterman
La qualité du travail, le travail « soigné » ne pouvait pas attendre les lendemains qui chantent et quelquefois déchantent. Il était, sur cette question, comme il était sur toutes les autres : plutôt que de céder au verbalisme qui est souvent l’alibi des défaites annoncées, il pensait qu’il ne fallait pas hésiter à se « salir les mains » dans le monde actuel avec tous — syndicats et dirigeants — pour chercher les meilleurs arbitrages ; les meilleurs arbitrages possibles à ce conflit autour de la qualité du travail dont B. Trentin a fait le barycentre de sa propre action et dont on voit mieux encore aujourd’hui combien il est vital même pour la planète.
Yves Clot
Ralite, sans évidemment le savoir, fut ainsi mon authentique parrain, ayant produit – tardivement – mon engagement politique au terme d’une alchimie politico-culturelle. Modeste continuation locale des batailles menées au sein des États généraux de la Culture, sur la base des mêmes valeurs qui m’ont convaincu que les défaites politiques n’étaient jamais que la sanction des défaites culturelles.
Serge Regourd
La Déclaration des Droits de la Culture des États généraux est tout entière dirigée contre la soumission avilissante de la culture aux critères de l’argent, à la rentabilité « un peuple qui abandonne son imaginaire à l’affairisme se condamne à des libertés précaires ». Oui décidément si l’exception culturelle a encore un sens, on le doit surtout aux combats multiformes que Jack a su porter avec les États généraux de la Culture. Aujourd’hui où tant de nuages sombres s’accumulent contre la culture, la création artistique, la décentralisation théâtrale, le statut des intermittents, il est temps de conclure comme Jack l’avait fait un soir à la « Commune » : « J’ENRAGE »
C’est dire si son combat continue.
Lucien Marest
Dans ce que Ralite venait retrouver à Uzeste, il y a le mot poéïlitique. Les « cultivateurs de culture » qu’ont été les artistes de la Compagnie Lubat ont semé, arrosé, récolté, saison après saison, printemps, été, automne, hiver, ce mot qui a pris racine. Ralite le savait suffisamment pour venir aussi hors saison festivalière…Edouard Glissant, le poète martiniquais, a croisé, lui, Uzeste avec le grand large. De son « tout monde », cette nouvelle région du monde, dit-il, à découvrir, cette fois ci, ensemble, et non dans la colonisation, « la loi ne serait plus le profit le plus éternel possible, mais les équilibres du donner-recevoir ».
Charles Silvestre